Yoki
2005-02-06 19:49:06 UTC
La Commission indépendante (présidée par M. Paul A. Volcker, co-présidée
par le juge Richard Goldstone et le professeur Mark Pieth) chargée
d'enquêter sur la corruption de l'ONU dans le cadre de Pétrole contre
Nourriture (http://www.iic-offp.org/) vient de rendre un premier rapport
intermédiaire : http://www.iic-offp.org/documents/InterimReportFeb2005.pdf
En dépit des craintes légitimes que l'on pouvait soulever à son encontre
(conflits d'intérêt, anonymat de ses membres), ce n'est guère à l'avantage
de l'organisation internationale. Comme l'a écrit M. Volcker lui-même dans
un article du Wall Street Journal
(http://online.wsj.com/public/article/0,,SB110739546197044513,00.html?mod=todays_free_feature),
ses CONCLUSIONS sont "PENIBLES A LIRE", surtout pour ceux qui aiment l'ONU.
Le SECRETARIAT GENERAL a réagi
(http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/SGSM9704.doc.htm) : "Il ne fait
effectivement aucun doute qu'elle met particulièrement mal à l'aise tous
ceux d'entre nous qui aimons cette organisation et faisons de notre mieux
depuis des années pour la servir, et ce, pour deux raisons. Premièrement,
des collègues aux côtés desquels nous avons travaillé doivent répondre de
GRAVES ACCUSATIONS. [...] Deuxièmement, je me dois aussi de noter que les
PROCEDURES initiales de passation de marchés avec les sociétés chargées de
fournir services bancaires et services d'inspection ont été TRES LOIN DE
REPONDRE AUX EXIGENCES DE REGULARITE, D'OBJECTIVITE ET DE TRANSPARENCE
établies par la Charte et les règlements de l'Organisation, et que, dans de
nombreux cas, les contrôles et les systèmes de gestion mis en place pour le
programme n'étaient pas adaptés. Des mesures ont déjà été prises en vue de
remédier à certaines lacunes."
(pour la conférence de presse de son chef de cabinet, Mark Brown, cf.
http://webcast.un.org/ramgen/pressconference/pc050203.rm)
On s'étonnera toutefois de la couverture médiatique particulièrement légère
en France, lesquels médias se sont souvent contentés de résumer ses
conclusions sans tirer des conséquences ou des perspectives sur ce qu'il
révèle (voyea ainsi :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-***@2-3220,36-396860,0.html).
On retrouve d'ailleurs la même absence d'esprit critique quant aux propos
surprenants de responsables onusiens :
"Du côté de l'ONU, le scandale "Oil for food" a rabaissé les prétentions à
se poser en exemple. Mais un responsable rappelle que l'ONU a facilité les
élections en Palestine, en Afghanistan et en Irak, trois des postes avancés
de la démocratisation telle que l'a mentionnée le président [Bush]."
(http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-***@2-3220,36-396863,0.html)
Ne parlons pas de la Palestine, où le rôle de l'ONU est des plus ambigus,
ou de l'Afghanistan, où les forces sous commandement multinational en vertu
d'une résolution du Conseil de sécurité sont presque 3 fois moins
nombreuses que celles sous commandement américain : si l'on entend
"faciliter" comme fournir un appui quelconque, on peut s'accorder sur ce
point. Mais que l'ONU vienne prétendre avoir facilité la démocratisation de
l'Iraq quand elle symbolise au contraire le refus de l'opération militaire
qui a renversé Saddam Hussein, voilà qui est plutôt osé. Est-ce que l'heure
est déjà aux retournements de veste ?
Il faut lire les médias anglosaxons, par exemple Mark Steyn
(http://www.telegraph.co.uk/opinion/main.jhtml;sessionid=3BVGI3SCFQVBBQFIQMFCM5OAVCBQYJVC?xml=/opinion/2005/02/06/do0604.xml&sSheet=/opinion/2005/02/06/ixop.html),
pour mesurer la vraie ampleur de l'affaire, et également comprendre
pourquoi nous ne pouvons pas compter sur les médias grand public pour
remonter à la source du problème :
"In other words, the system didn't fail. This is the transnational system,
working as it usually works, just a little more so. One of the reasons I'm
in favour of small government is because big government tends to be remote
government, and remote government is unaccountable, and, as a wannabe world
government, the UN is the remotest and most unaccountable of all. If the
sentimental utopian blather ever came true and we wound up with one "world
government", from an accounting department point of view, the model will be
Nigeria rather than New Hampshire."
Steyn poursuit en tirant un parallèle entre le rapport Volcker et la
décision prise cette semaine au sujet du DARFOUR [ou comment ne pas
qualifier de génocide ce qui en est un dans le seul but de pouvoir
minimiser les conséquences de sa non-intervention : cf.
http://www.csmonitor.com/2005/0103/p09s02-coop.html] :
"As you may have noticed, the good people of Darfur have been fortunate
enough not to attract the attention of the arrogant cowboy unilateralist
Bush and have instead fallen under the care of the Polly Toynbee-Clare
Short-approved multilateral compassion set. So, after months of expressing
deep concern, grave concern, deep concern over the graves and deep grave
concern over whether the graves were deep enough, Kofi Annan managed to
persuade the UN to set up a committee to look into what's going on in
Darfur. They've just reported back that it's not genocide.
"That's great news, isn't it? For as yet another Annan-appointed UN
committee boldly declared in December: "Genocide anywhere is a threat to
the security of all and should never be tolerated." So thank goodness this
isn't genocide. Instead, it's just 70,000 corpses who all happen to be from
the same ethnic group - which means the UN can go on tolerating it until
everyone's dead."
Et ce après les "exploits" des Casques bleus au CONGO.
http://minilien.com/?wVipMAKMnI
http://minilien.com/?W4YrtmzrRb
http://minilien.com/?p8oLKGu2jX
Toute cette organisation commence franchement à donner la nausée...
Et on ne sait toujours pas à quoi elle sert
(http://minilien.com/?RTKU7YSvDG)...
par le juge Richard Goldstone et le professeur Mark Pieth) chargée
d'enquêter sur la corruption de l'ONU dans le cadre de Pétrole contre
Nourriture (http://www.iic-offp.org/) vient de rendre un premier rapport
intermédiaire : http://www.iic-offp.org/documents/InterimReportFeb2005.pdf
En dépit des craintes légitimes que l'on pouvait soulever à son encontre
(conflits d'intérêt, anonymat de ses membres), ce n'est guère à l'avantage
de l'organisation internationale. Comme l'a écrit M. Volcker lui-même dans
un article du Wall Street Journal
(http://online.wsj.com/public/article/0,,SB110739546197044513,00.html?mod=todays_free_feature),
ses CONCLUSIONS sont "PENIBLES A LIRE", surtout pour ceux qui aiment l'ONU.
Le SECRETARIAT GENERAL a réagi
(http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/SGSM9704.doc.htm) : "Il ne fait
effectivement aucun doute qu'elle met particulièrement mal à l'aise tous
ceux d'entre nous qui aimons cette organisation et faisons de notre mieux
depuis des années pour la servir, et ce, pour deux raisons. Premièrement,
des collègues aux côtés desquels nous avons travaillé doivent répondre de
GRAVES ACCUSATIONS. [...] Deuxièmement, je me dois aussi de noter que les
PROCEDURES initiales de passation de marchés avec les sociétés chargées de
fournir services bancaires et services d'inspection ont été TRES LOIN DE
REPONDRE AUX EXIGENCES DE REGULARITE, D'OBJECTIVITE ET DE TRANSPARENCE
établies par la Charte et les règlements de l'Organisation, et que, dans de
nombreux cas, les contrôles et les systèmes de gestion mis en place pour le
programme n'étaient pas adaptés. Des mesures ont déjà été prises en vue de
remédier à certaines lacunes."
(pour la conférence de presse de son chef de cabinet, Mark Brown, cf.
http://webcast.un.org/ramgen/pressconference/pc050203.rm)
On s'étonnera toutefois de la couverture médiatique particulièrement légère
en France, lesquels médias se sont souvent contentés de résumer ses
conclusions sans tirer des conséquences ou des perspectives sur ce qu'il
révèle (voyea ainsi :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-***@2-3220,36-396860,0.html).
On retrouve d'ailleurs la même absence d'esprit critique quant aux propos
surprenants de responsables onusiens :
"Du côté de l'ONU, le scandale "Oil for food" a rabaissé les prétentions à
se poser en exemple. Mais un responsable rappelle que l'ONU a facilité les
élections en Palestine, en Afghanistan et en Irak, trois des postes avancés
de la démocratisation telle que l'a mentionnée le président [Bush]."
(http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-***@2-3220,36-396863,0.html)
Ne parlons pas de la Palestine, où le rôle de l'ONU est des plus ambigus,
ou de l'Afghanistan, où les forces sous commandement multinational en vertu
d'une résolution du Conseil de sécurité sont presque 3 fois moins
nombreuses que celles sous commandement américain : si l'on entend
"faciliter" comme fournir un appui quelconque, on peut s'accorder sur ce
point. Mais que l'ONU vienne prétendre avoir facilité la démocratisation de
l'Iraq quand elle symbolise au contraire le refus de l'opération militaire
qui a renversé Saddam Hussein, voilà qui est plutôt osé. Est-ce que l'heure
est déjà aux retournements de veste ?
Il faut lire les médias anglosaxons, par exemple Mark Steyn
(http://www.telegraph.co.uk/opinion/main.jhtml;sessionid=3BVGI3SCFQVBBQFIQMFCM5OAVCBQYJVC?xml=/opinion/2005/02/06/do0604.xml&sSheet=/opinion/2005/02/06/ixop.html),
pour mesurer la vraie ampleur de l'affaire, et également comprendre
pourquoi nous ne pouvons pas compter sur les médias grand public pour
remonter à la source du problème :
"In other words, the system didn't fail. This is the transnational system,
working as it usually works, just a little more so. One of the reasons I'm
in favour of small government is because big government tends to be remote
government, and remote government is unaccountable, and, as a wannabe world
government, the UN is the remotest and most unaccountable of all. If the
sentimental utopian blather ever came true and we wound up with one "world
government", from an accounting department point of view, the model will be
Nigeria rather than New Hampshire."
Steyn poursuit en tirant un parallèle entre le rapport Volcker et la
décision prise cette semaine au sujet du DARFOUR [ou comment ne pas
qualifier de génocide ce qui en est un dans le seul but de pouvoir
minimiser les conséquences de sa non-intervention : cf.
http://www.csmonitor.com/2005/0103/p09s02-coop.html] :
"As you may have noticed, the good people of Darfur have been fortunate
enough not to attract the attention of the arrogant cowboy unilateralist
Bush and have instead fallen under the care of the Polly Toynbee-Clare
Short-approved multilateral compassion set. So, after months of expressing
deep concern, grave concern, deep concern over the graves and deep grave
concern over whether the graves were deep enough, Kofi Annan managed to
persuade the UN to set up a committee to look into what's going on in
Darfur. They've just reported back that it's not genocide.
"That's great news, isn't it? For as yet another Annan-appointed UN
committee boldly declared in December: "Genocide anywhere is a threat to
the security of all and should never be tolerated." So thank goodness this
isn't genocide. Instead, it's just 70,000 corpses who all happen to be from
the same ethnic group - which means the UN can go on tolerating it until
everyone's dead."
Et ce après les "exploits" des Casques bleus au CONGO.
http://minilien.com/?wVipMAKMnI
http://minilien.com/?W4YrtmzrRb
http://minilien.com/?p8oLKGu2jX
Toute cette organisation commence franchement à donner la nausée...
Et on ne sait toujours pas à quoi elle sert
(http://minilien.com/?RTKU7YSvDG)...