wen.kroy
2007-08-12 10:34:12 UTC
Dès sa constitution, l’UE (Union Européenne) était, est et reste une « union
américaine », en voici la preuve :
******************************************************************************************
Notes de lecture à partir de « La Lettre de la Vérité » (bihebdomadaire de la
Section Française de la IV° Internationale) du 08 août 2007 :
[Cette note rend compte du débat d’un récent « Cercle d'Études Marxistes »
sur la nature de l’UE (Union Européenne)]
« En quoi l’UE (Union Européenne) est-elle une « union américaine »,
ou, plus précisément en quoi sert-elle totalement, intégralement, les
intérêts des firmes multinationales US ? C’est à cette question que l’on
va chercher à répondre. »
« Il est souvent affirmé que l’UE (Union Européenne) a permis
d’assurer la paix sur le continent. Il est aussi dit qu’elle a été construite ou
mise en place pour contrebalancer l’influence US, c’est en réalité tout
l’inverse qui s’est passé. Nous allons montrer que ces 2 présupposés
sont faux, qu’il ne s’agit que d’un maquillage, d’une véritable opération
qui vise à masquer le point central suivant : à savoir l’UE (Union Européenne)
a été construite directement par l’impérialisme US, pour y défendre ses
positions politiques. »
« Avant toute chose, une remarque, il ne faut pas confondre l’Europe
et les institutions mises en place, qu’elle s’appelle CECA, CEE, CE, UE... comme autant d’étapes de la construction
européenne. (...) ».
« En France, au lendemain de la 2° Guerre mondiale, il a fallu tout
le poids du PCF et du PS (SFIO à l’époque) pour reconstruire avec De
Gaulle l’État bourgeois. Le gouvernement d’Union Nationale qui se met en
place (avec Maurice Thorez, Secrétaire Général du PCF) comme ministre
d’État et qui affirme : "un seul État, une seule armée, une seule police !" ».
« C’est dans ce cadre que se prépare la première initiative
"européenne", le plan Marshall, du nom de secrétaire d’État US de époque
et principal conseiller du Président H Truman. Celui-ci prononcé le
05 juin 1947 un discours à Harvard qui va faire date (« European Recovery Program » -programme pour la reconstruction de
l’Europe,
que l’Histoire retiendra comme « Plan Marshall »). Il propose une aide
US aux pays d’Europe en leur demandant d’unir leurs efforts : "Les nations
du Vieux Continent doivent se mettre d’accord sur leurs besoins et la
part que chacune d’entre elles peut prendre à la mise en œuvre efficace
de toute l’action qui pourrait être entreprise par le gouvernement
américain." ».
« Toute l’organisation du plan Marshall tourne autour de l’idée :
"demander au pays européens de régler leurs affaires en commun (...)
pour participer à la politique entreprise par le gouvernement américain" !
16 pays se réunissent à l’été 1947 pour répondre au plan Marshall.
Cela débouchera sur l’«Organisation Européenne de Coopération
Économique » (OECE), le 16 avril 1948, qui aura pour but premier
d’appliquer le plan Marshall. »
« Il faut rappeler les accords de Yalta et Postdam signés en
1945-46 entre Staline, Roosevelt, Churchill, se partageant la planète
en zones d’influence, chacun étant responsable du maintien de l’ordre
dans sa zone. En Grèce, par exemple, Churchill écrasera la révolution
grâce à l’aide de Staline, qui ne fera rien pour aider les militants
communistes. En France, la Bourgeoisie est contrainte de lâcher une
série de conquêtes sociale afin de préserver l’essentiel : La PROPRIÉTÉ
PRIVÉE des MOYENS de PRODUCTION. »
« On peut lire dans le plan Marshall : "Les USA ne sauraient être
indifférents (...) Les intérêts sont en jeu. La politique américaine n’est
dirigée contre aucune doctrine, aucun pays, mais contre la faim, la pauvreté,
le désespoir et le chaos." ».
« Le "CHAOS", c’est la révolution. Le Capital financier US fournit
donc aux puissances capitalistes européennes tous les $ nécessaires
pour "remettre économiquement l’Europe sur ses pieds." La situation en
Europe est critique, l’Allemagne est occupée, Berlin est coupée en 2, les
troupes anglaises, françaises, américaines et russes y stationnent en
permanence de 1945 à 1989... Alors remettre l’Europe sur ses pieds,
en 1947, ça signifie l’adoption du plan Marshall et la soumission aux
décisions US. »
« En effet, toute l’organisation du plan Marshall est une entreprise
du gouvernement US. Du 3 avril 1948 au 31 décembre 1951, ce sont plus
de 12 milliards de $ qui sont affectés en Europe par les USA, dont 10 sur
12 sous la forme de dons, et 2 sur 12 sous forme de prêts. Les principaux
pays bénéficiaires sont l’Angleterre (26%) et la France (23%) qui reçoivent
donc, à eux seuls, pratiquement la moitié de la somme. Avec l’Allemagne
et l’Italie cela représente 60% de la somme. L’objectif est clair : faire de
ces nations des supplétifs des intérêts de l’impérialisme US. Et comme il
s’agit de questions sérieuses, très sérieuses, l’impérialisme américain va
chercher quelqu’un qui est depuis longtemps représentant de SES intérêts
en France : Jean Monnet. On ne force pas le trait en disant ça. Qui est Jean
Monnet ? ».
« Une rapide biographie du personnage suffit : Né en 1888, il devient
au lendemain de la 1° Guerre mondiale le secrétaire Général adjoint de la
« Société des Nations » (SDN) jusqu’en 1923. Puis, en 1932, il participe à
la réorganisation des chemins de fer chinois, à la demande des USA.
En 1938-39, il et chargé par le chef du gouvernement Daladier "d’acheter
aux États-Unis des avions de guerre pour la défense de la France".
En 1939, il est le Président de la Commission Franco-britannique des
approvisionnements. Au lendemain du débarquement de l’US ARMY en
Afrique du Nord (1942), il est directement chargé par le Président US
Roosevelt de le représenter auprès du Général Giraud qui gouverne
au nom de Pétain et en même temps auprès du Général De Gaulle !
(...) »
« (...) Il a été "missionné par Washington " à de nombreuses
reprises. Le futur Premier ministre Anglais Harold Macmillan, écrira de
Jean Monnet, le 13 mai 1943 : "de notre discussion il ressort clairement
que Monnet a considéré que sa fonction première était de trouver un
accord susceptible d’éviter une révolution en France." Son biographe,
Éric Roussel, (in "Jean Monnet" aux éditions Fayard, 1996) consacrera
un chapitre entier désignant (icelui) comme "Le RELAIS AMÉRICAIN".
On ne saurait être plus clair (cf. note de lecture dans « Informations
Ouvrières » du 12-18 avril 2007, page 15). À la Libération, il devient
Commissaire général au Plan de 1947 à 1952. »
« C’est à ce moment là, que ce représentant de l’impérialisme US
en France, va se lier avec le "démocrate chrétien" Robert Schuman pour proposer la « Communauté Économique du Charbon et
de l'Acier »
(CECA).Il rédige la déclaration du 03 mai 1950, puis le 18 avril 1951
se constitue la « Communauté Économique du Charbon et de l'Acier »
(CECA) avec 6 pays (RFA, France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg,
Italie).Rappelons que la RFA est sous domination du capitalisme US,
Anglais, Français... Jean Monnet sera le premier Président de la
« Communauté Économique du Charbon et de l'Acier » (CECA)
de 1952 à 1955 (...)
Après son décès, François Mitterrand fera rentrer ce Jean Monnet au
Panthéon : Tout un symbole ! »
« À propos de la mise ne place de la « Communauté Économique
du Charbon et de l'Acier » (CECA) on parle sans se gêner de "l’association
de la démocratie chrétienne et des Maîtres de Forges". En effet, la
«Communauté Économique du Charbon et de l'Acier » (CECA) est d’abord
liée à la politique suivie par les partis de la démocratie chrétienne au pouvoir
en Belgique, en Italie, en France, en RFA... »
« Le 28 avril 1950, Jean Monnet (alors Commissaire général au
Plan) adresse au Président du Conseil (Georges Bidault) sa "proposition
de placer l’ensemble de la production Franco-allemande de charbon et de
l’acier sous une Haute Autorité Commune dans une organisation ouverte
à la participation des autres pays d’Europe". Quelques jours plus tard,
le 3 mai 1950, le "Mémorandum Monnet" reprenait cette proposition en
la présentant comme "une action concrète et résolue, portant sur un point
limité, mais décisif" et en affirmant que "dans le moment présent, l’Europe
ne peut naître que de la France". C’est à partir de Mémorandum que
Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères a rédigé sa fameuse
déclaration du 09 mai 1950 : "L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans
une construction d’ensemble : Elle se fera par des réalisations concrètes,
créant d’abord une solidarité de fait...", soulignait-il en donnant
l’exemple de cette Haute Autorité. »
« Tout ça aboutit à la signature, à Paris, du Traité du 18 avril 1951
qui institua la « Communauté Économique du Charbon et de l'Acier »
(CECA). Naturellement dont Jean Monnet devint le premier Président.
Mais ce qui est le plus notable c’est que cette « Communauté Économique
du Charbon et de l'Acier » (CECA) est INDÉPENDANTE des États
membres, car "elle procède de la Haute Autorité" et "obtient ses
ressources financières, non de contribution des États, mais de
prélèvements directement établis sur les productions dont elle a la
charge !" (Dixit Jean Monnet, discours du 10 août 1952)
[Déjà clairement une politique supranationale !] (...) »
« De plus, il est clairement stipulé dans le texte adopté, "qu’il
faut en finir avec l’intervention des pouvoirs publics dans le domaine du
charbon et de l’acier..." L’article 60 impose la "transparence des
marchés (...) celle-ci étant contrôlée par une autorité commune prenant le
pas sur les décisions nationales".
[Les choses sont claires]. »
« En 1972, les 6 pays signataires du Traité de Paris ont fourni 9%
du charbon mondial et 17% de l’acier. De 1953 à 1970, la "Haute Autorité
Commune" a accordé 280 prêts de modernisation aux entreprises minières
et sidérurgiques de la Communauté pour un montant de 725 millions de $
(265 pour les houillères, 460 pour les mines de fer et la sidérurgie).
Donc, 460 000 travailleurs de l’époque ont "bénéficié" d’aides pour...
restructurer, dégraisser et, finalement liquider. Les 10 premières firmes
de l’Europe des 6 contrôlaient 60% de la production en 1970 contre
40% en 1953 ! »
« Et la "Construction Européenne" se poursuit ; 2 Traité instituant
la CEE et l’Euratom, ont été signés à Rome le 25 mars 1957, ratifiés entre
juillet et décembre suivants, et sont entrés en vigueur au 1er janvier 1958.
Depuis 1967-1970, les institutions de la « Communauté Économique du
Charbon et de l'Acier » (CECA) ont été intégrées dans celle de la CEE,
devenue CE en 1993. La CEE instaure un marché commun et étend à
toutes les marchandises et à la totalité les règles [supranationales] du
charbon et de l’acier : "La concurrence doit être libre et non faussée".
Les États et nations ne sont plus les maîtres de leurs économies..."
[Tout le monde commence à comprendre ?]
Et enfin, il est dit : "De fait, le Marché commun a permis une pénétration
accrue du capital américain et des firmes industrielles d’outre Atlantique
en Europe, en rapport avec le développement du marché de l’€-dollar,
et le dynamisme industriel de la Communauté étant lié en partie à un
apport extérieur, essentiellement américain, menacent, à terme,
l’indépendance des pays européens, en particulier dans les secteurs
de pointe comme l’informatique. (...) L’un des objectifs de la CEE est
de faciliter les investissements US en Europe". (In "Panorama du Monde actuel"de P. George, édition PUF, coll. Magellan,
1965,
page 77). »
« ON NE PEUT ÊTRE PLUS CLAIR ! Et ce n’est pas un membre
du Parti des Travailleurs qui écrivait cela ni un trotskyste... »
« Les disposition du Traité de Paris, qui a donné naissance à la
«Communauté Économique du Charbon et de l'Acier » (CECA), sont
restées en vigueur pendant 50 ans. Cette période s’est donc achevée
le 23 juillet 2002, date à laquelle ce Traité a cessé d’exister. Et nous
sommes en droit de nous demander ce qu’il reste du charbon et de
l’acier en Europe : A-t-il cessé d’existé lui aussi, 50 ans plus tard ? »
« En 2002, le charbon et l’acier n’occupaient plus dans la vie
économique des pays européens la place de premier plan qu’ils avaient
en 1952 : Corollaire humain et témoignage la chute des effectif des
travailleurs dans ces domaines qui est passé de 714 000 à 270 000
(pour l’acier). Quant à la production de charbon, elle est tombée de
485 millions de tonnes à 83 millions dans la même période. Mission
avait été donnée à Monsieur Monnet par l’impérialisme US de liquider
en Europe le charbon et l’acier... la mission du liquidateur a été accomplie
et sa dépouille est au Panthéon ! »
« Sur le même modèle que la « Communauté Économique du
Charbon et de l'Acier » (CECA), la « Politique Agricole Commune »
(PAC) a été instituée en 1960, grâce aux fonds du Plan Marshall en
en 30 ans, rien qu’en France nous sommes passés de 4 millions
d’agriculteurs à 800 000 ! »
« En 1961, l’«Organisation Européenne de Coopération
Économique » (OECE) devenait l’ « Organisation de Coopération et de Développement Économique » (OCDE). Elle a réuni les
anciens
membres (élargis) de l’«Organisation Européenne de Coopération
Économique » (OECE) plus les USA, plus le Canada et le Japon.
L’« Organisation de Coopération et de Développement Économique »
(OCDE) est donc la réunion de tous les grands pays capitalistes
industrialisés. Son but premier s’inscrivant dans l’économie du marché
de la propriété privée et l’hégémonie du Capital Nord Américain en
passant par la création de l’UE (Union Européenne) est en train, dans
tous les domaines d’assécher et ruiner l’Europe de la même façon que
le fit la « Communauté Économique du Charbon et de l'Acier »
(CECA) pour le charbon et l’acier. »
[Malheureux les aveugles qui ne voient pas le danger et que soient changer
en statues de sel, les infâmes "lèche-Bush" qui se sont fait des
"maastrichtiens de garde"...]
***********************************************************************************
Ce post est destiné à ceux qui veulent discuter et s'informer :
Les autres ne sont pas obligés de le lire et encore moins de sortir
les insultes et injures habituelles... du reste leur place n'est pas sur les
forums.
Salutations révolutionnaires :
wen
***@wanadoo.fr
PS : On peut prendre contact avec le Courant Communistes Internationaliste
(Section Française de la IV° Internationale en écrivant à :
CCI,
87 rue du Faubourg St Denis,
75010 Paris.
PS (bis) : On peut aussi refuser le débat et se moquer bêtement de
l'actualité de ce programme sans arguments : Mais, ceux-la, n'ont rien
à faire sur les forums et sont de tristes nihilistes plein de haine autant
que d'ignorance et de préjugés.
PS (ter) : On peut s'abonner à 40 numéros de « La Lettre de la Vérité »
pour 15.25 euros par chèque à l'ordre de APIO à l'adresse ci-dessus.
américaine », en voici la preuve :
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Notes de lecture à partir de « La Lettre de la Vérité » (bihebdomadaire de la
Section Française de la IV° Internationale) du 08 août 2007 :
[Cette note rend compte du débat d’un récent « Cercle d'Études Marxistes »
sur la nature de l’UE (Union Européenne)]
« En quoi l’UE (Union Européenne) est-elle une « union américaine »,
ou, plus précisément en quoi sert-elle totalement, intégralement, les
intérêts des firmes multinationales US ? C’est à cette question que l’on
va chercher à répondre. »
« Il est souvent affirmé que l’UE (Union Européenne) a permis
d’assurer la paix sur le continent. Il est aussi dit qu’elle a été construite ou
mise en place pour contrebalancer l’influence US, c’est en réalité tout
l’inverse qui s’est passé. Nous allons montrer que ces 2 présupposés
sont faux, qu’il ne s’agit que d’un maquillage, d’une véritable opération
qui vise à masquer le point central suivant : à savoir l’UE (Union Européenne)
a été construite directement par l’impérialisme US, pour y défendre ses
positions politiques. »
« Avant toute chose, une remarque, il ne faut pas confondre l’Europe
et les institutions mises en place, qu’elle s’appelle CECA, CEE, CE, UE... comme autant d’étapes de la construction
européenne. (...) ».
« En France, au lendemain de la 2° Guerre mondiale, il a fallu tout
le poids du PCF et du PS (SFIO à l’époque) pour reconstruire avec De
Gaulle l’État bourgeois. Le gouvernement d’Union Nationale qui se met en
place (avec Maurice Thorez, Secrétaire Général du PCF) comme ministre
d’État et qui affirme : "un seul État, une seule armée, une seule police !" ».
« C’est dans ce cadre que se prépare la première initiative
"européenne", le plan Marshall, du nom de secrétaire d’État US de époque
et principal conseiller du Président H Truman. Celui-ci prononcé le
05 juin 1947 un discours à Harvard qui va faire date (« European Recovery Program » -programme pour la reconstruction de
l’Europe,
que l’Histoire retiendra comme « Plan Marshall »). Il propose une aide
US aux pays d’Europe en leur demandant d’unir leurs efforts : "Les nations
du Vieux Continent doivent se mettre d’accord sur leurs besoins et la
part que chacune d’entre elles peut prendre à la mise en œuvre efficace
de toute l’action qui pourrait être entreprise par le gouvernement
américain." ».
« Toute l’organisation du plan Marshall tourne autour de l’idée :
"demander au pays européens de régler leurs affaires en commun (...)
pour participer à la politique entreprise par le gouvernement américain" !
16 pays se réunissent à l’été 1947 pour répondre au plan Marshall.
Cela débouchera sur l’«Organisation Européenne de Coopération
Économique » (OECE), le 16 avril 1948, qui aura pour but premier
d’appliquer le plan Marshall. »
« Il faut rappeler les accords de Yalta et Postdam signés en
1945-46 entre Staline, Roosevelt, Churchill, se partageant la planète
en zones d’influence, chacun étant responsable du maintien de l’ordre
dans sa zone. En Grèce, par exemple, Churchill écrasera la révolution
grâce à l’aide de Staline, qui ne fera rien pour aider les militants
communistes. En France, la Bourgeoisie est contrainte de lâcher une
série de conquêtes sociale afin de préserver l’essentiel : La PROPRIÉTÉ
PRIVÉE des MOYENS de PRODUCTION. »
« On peut lire dans le plan Marshall : "Les USA ne sauraient être
indifférents (...) Les intérêts sont en jeu. La politique américaine n’est
dirigée contre aucune doctrine, aucun pays, mais contre la faim, la pauvreté,
le désespoir et le chaos." ».
« Le "CHAOS", c’est la révolution. Le Capital financier US fournit
donc aux puissances capitalistes européennes tous les $ nécessaires
pour "remettre économiquement l’Europe sur ses pieds." La situation en
Europe est critique, l’Allemagne est occupée, Berlin est coupée en 2, les
troupes anglaises, françaises, américaines et russes y stationnent en
permanence de 1945 à 1989... Alors remettre l’Europe sur ses pieds,
en 1947, ça signifie l’adoption du plan Marshall et la soumission aux
décisions US. »
« En effet, toute l’organisation du plan Marshall est une entreprise
du gouvernement US. Du 3 avril 1948 au 31 décembre 1951, ce sont plus
de 12 milliards de $ qui sont affectés en Europe par les USA, dont 10 sur
12 sous la forme de dons, et 2 sur 12 sous forme de prêts. Les principaux
pays bénéficiaires sont l’Angleterre (26%) et la France (23%) qui reçoivent
donc, à eux seuls, pratiquement la moitié de la somme. Avec l’Allemagne
et l’Italie cela représente 60% de la somme. L’objectif est clair : faire de
ces nations des supplétifs des intérêts de l’impérialisme US. Et comme il
s’agit de questions sérieuses, très sérieuses, l’impérialisme américain va
chercher quelqu’un qui est depuis longtemps représentant de SES intérêts
en France : Jean Monnet. On ne force pas le trait en disant ça. Qui est Jean
Monnet ? ».
« Une rapide biographie du personnage suffit : Né en 1888, il devient
au lendemain de la 1° Guerre mondiale le secrétaire Général adjoint de la
« Société des Nations » (SDN) jusqu’en 1923. Puis, en 1932, il participe à
la réorganisation des chemins de fer chinois, à la demande des USA.
En 1938-39, il et chargé par le chef du gouvernement Daladier "d’acheter
aux États-Unis des avions de guerre pour la défense de la France".
En 1939, il est le Président de la Commission Franco-britannique des
approvisionnements. Au lendemain du débarquement de l’US ARMY en
Afrique du Nord (1942), il est directement chargé par le Président US
Roosevelt de le représenter auprès du Général Giraud qui gouverne
au nom de Pétain et en même temps auprès du Général De Gaulle !
(...) »
« (...) Il a été "missionné par Washington " à de nombreuses
reprises. Le futur Premier ministre Anglais Harold Macmillan, écrira de
Jean Monnet, le 13 mai 1943 : "de notre discussion il ressort clairement
que Monnet a considéré que sa fonction première était de trouver un
accord susceptible d’éviter une révolution en France." Son biographe,
Éric Roussel, (in "Jean Monnet" aux éditions Fayard, 1996) consacrera
un chapitre entier désignant (icelui) comme "Le RELAIS AMÉRICAIN".
On ne saurait être plus clair (cf. note de lecture dans « Informations
Ouvrières » du 12-18 avril 2007, page 15). À la Libération, il devient
Commissaire général au Plan de 1947 à 1952. »
« C’est à ce moment là, que ce représentant de l’impérialisme US
en France, va se lier avec le "démocrate chrétien" Robert Schuman pour proposer la « Communauté Économique du Charbon et
de l'Acier »
(CECA).Il rédige la déclaration du 03 mai 1950, puis le 18 avril 1951
se constitue la « Communauté Économique du Charbon et de l'Acier »
(CECA) avec 6 pays (RFA, France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg,
Italie).Rappelons que la RFA est sous domination du capitalisme US,
Anglais, Français... Jean Monnet sera le premier Président de la
« Communauté Économique du Charbon et de l'Acier » (CECA)
de 1952 à 1955 (...)
Après son décès, François Mitterrand fera rentrer ce Jean Monnet au
Panthéon : Tout un symbole ! »
« À propos de la mise ne place de la « Communauté Économique
du Charbon et de l'Acier » (CECA) on parle sans se gêner de "l’association
de la démocratie chrétienne et des Maîtres de Forges". En effet, la
«Communauté Économique du Charbon et de l'Acier » (CECA) est d’abord
liée à la politique suivie par les partis de la démocratie chrétienne au pouvoir
en Belgique, en Italie, en France, en RFA... »
« Le 28 avril 1950, Jean Monnet (alors Commissaire général au
Plan) adresse au Président du Conseil (Georges Bidault) sa "proposition
de placer l’ensemble de la production Franco-allemande de charbon et de
l’acier sous une Haute Autorité Commune dans une organisation ouverte
à la participation des autres pays d’Europe". Quelques jours plus tard,
le 3 mai 1950, le "Mémorandum Monnet" reprenait cette proposition en
la présentant comme "une action concrète et résolue, portant sur un point
limité, mais décisif" et en affirmant que "dans le moment présent, l’Europe
ne peut naître que de la France". C’est à partir de Mémorandum que
Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères a rédigé sa fameuse
déclaration du 09 mai 1950 : "L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans
une construction d’ensemble : Elle se fera par des réalisations concrètes,
créant d’abord une solidarité de fait...", soulignait-il en donnant
l’exemple de cette Haute Autorité. »
« Tout ça aboutit à la signature, à Paris, du Traité du 18 avril 1951
qui institua la « Communauté Économique du Charbon et de l'Acier »
(CECA). Naturellement dont Jean Monnet devint le premier Président.
Mais ce qui est le plus notable c’est que cette « Communauté Économique
du Charbon et de l'Acier » (CECA) est INDÉPENDANTE des États
membres, car "elle procède de la Haute Autorité" et "obtient ses
ressources financières, non de contribution des États, mais de
prélèvements directement établis sur les productions dont elle a la
charge !" (Dixit Jean Monnet, discours du 10 août 1952)
[Déjà clairement une politique supranationale !] (...) »
« De plus, il est clairement stipulé dans le texte adopté, "qu’il
faut en finir avec l’intervention des pouvoirs publics dans le domaine du
charbon et de l’acier..." L’article 60 impose la "transparence des
marchés (...) celle-ci étant contrôlée par une autorité commune prenant le
pas sur les décisions nationales".
[Les choses sont claires]. »
« En 1972, les 6 pays signataires du Traité de Paris ont fourni 9%
du charbon mondial et 17% de l’acier. De 1953 à 1970, la "Haute Autorité
Commune" a accordé 280 prêts de modernisation aux entreprises minières
et sidérurgiques de la Communauté pour un montant de 725 millions de $
(265 pour les houillères, 460 pour les mines de fer et la sidérurgie).
Donc, 460 000 travailleurs de l’époque ont "bénéficié" d’aides pour...
restructurer, dégraisser et, finalement liquider. Les 10 premières firmes
de l’Europe des 6 contrôlaient 60% de la production en 1970 contre
40% en 1953 ! »
« Et la "Construction Européenne" se poursuit ; 2 Traité instituant
la CEE et l’Euratom, ont été signés à Rome le 25 mars 1957, ratifiés entre
juillet et décembre suivants, et sont entrés en vigueur au 1er janvier 1958.
Depuis 1967-1970, les institutions de la « Communauté Économique du
Charbon et de l'Acier » (CECA) ont été intégrées dans celle de la CEE,
devenue CE en 1993. La CEE instaure un marché commun et étend à
toutes les marchandises et à la totalité les règles [supranationales] du
charbon et de l’acier : "La concurrence doit être libre et non faussée".
Les États et nations ne sont plus les maîtres de leurs économies..."
[Tout le monde commence à comprendre ?]
Et enfin, il est dit : "De fait, le Marché commun a permis une pénétration
accrue du capital américain et des firmes industrielles d’outre Atlantique
en Europe, en rapport avec le développement du marché de l’€-dollar,
et le dynamisme industriel de la Communauté étant lié en partie à un
apport extérieur, essentiellement américain, menacent, à terme,
l’indépendance des pays européens, en particulier dans les secteurs
de pointe comme l’informatique. (...) L’un des objectifs de la CEE est
de faciliter les investissements US en Europe". (In "Panorama du Monde actuel"de P. George, édition PUF, coll. Magellan,
1965,
page 77). »
« ON NE PEUT ÊTRE PLUS CLAIR ! Et ce n’est pas un membre
du Parti des Travailleurs qui écrivait cela ni un trotskyste... »
« Les disposition du Traité de Paris, qui a donné naissance à la
«Communauté Économique du Charbon et de l'Acier » (CECA), sont
restées en vigueur pendant 50 ans. Cette période s’est donc achevée
le 23 juillet 2002, date à laquelle ce Traité a cessé d’exister. Et nous
sommes en droit de nous demander ce qu’il reste du charbon et de
l’acier en Europe : A-t-il cessé d’existé lui aussi, 50 ans plus tard ? »
« En 2002, le charbon et l’acier n’occupaient plus dans la vie
économique des pays européens la place de premier plan qu’ils avaient
en 1952 : Corollaire humain et témoignage la chute des effectif des
travailleurs dans ces domaines qui est passé de 714 000 à 270 000
(pour l’acier). Quant à la production de charbon, elle est tombée de
485 millions de tonnes à 83 millions dans la même période. Mission
avait été donnée à Monsieur Monnet par l’impérialisme US de liquider
en Europe le charbon et l’acier... la mission du liquidateur a été accomplie
et sa dépouille est au Panthéon ! »
« Sur le même modèle que la « Communauté Économique du
Charbon et de l'Acier » (CECA), la « Politique Agricole Commune »
(PAC) a été instituée en 1960, grâce aux fonds du Plan Marshall en
en 30 ans, rien qu’en France nous sommes passés de 4 millions
d’agriculteurs à 800 000 ! »
« En 1961, l’«Organisation Européenne de Coopération
Économique » (OECE) devenait l’ « Organisation de Coopération et de Développement Économique » (OCDE). Elle a réuni les
anciens
membres (élargis) de l’«Organisation Européenne de Coopération
Économique » (OECE) plus les USA, plus le Canada et le Japon.
L’« Organisation de Coopération et de Développement Économique »
(OCDE) est donc la réunion de tous les grands pays capitalistes
industrialisés. Son but premier s’inscrivant dans l’économie du marché
de la propriété privée et l’hégémonie du Capital Nord Américain en
passant par la création de l’UE (Union Européenne) est en train, dans
tous les domaines d’assécher et ruiner l’Europe de la même façon que
le fit la « Communauté Économique du Charbon et de l'Acier »
(CECA) pour le charbon et l’acier. »
[Malheureux les aveugles qui ne voient pas le danger et que soient changer
en statues de sel, les infâmes "lèche-Bush" qui se sont fait des
"maastrichtiens de garde"...]
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Ce post est destiné à ceux qui veulent discuter et s'informer :
Les autres ne sont pas obligés de le lire et encore moins de sortir
les insultes et injures habituelles... du reste leur place n'est pas sur les
forums.
Salutations révolutionnaires :
wen
***@wanadoo.fr
PS : On peut prendre contact avec le Courant Communistes Internationaliste
(Section Française de la IV° Internationale en écrivant à :
CCI,
87 rue du Faubourg St Denis,
75010 Paris.
PS (bis) : On peut aussi refuser le débat et se moquer bêtement de
l'actualité de ce programme sans arguments : Mais, ceux-la, n'ont rien
à faire sur les forums et sont de tristes nihilistes plein de haine autant
que d'ignorance et de préjugés.
PS (ter) : On peut s'abonner à 40 numéros de « La Lettre de la Vérité »
pour 15.25 euros par chèque à l'ordre de APIO à l'adresse ci-dessus.